1. Le déni

Au début, il est fréquent de refuser la réalité de la perte. On se dit que ce n’est pas possible, que la personne est encore là d’une certaine manière. Ce mécanisme de défense protège notre esprit du choc brutal et nous permet d’avancer petit à petit.

2. La colère

Une fois que la réalité commence à s’imposer, un sentiment de révolte peut surgir : colère contre la situation, contre soi-même, parfois même contre la personne disparue. Cette étape, souvent mal comprise, est pourtant normale et fait partie du processus de guérison.

3. La tristesse

Lorsque l’énergie de la colère s’apaise, la douleur se transforme en une profonde tristesse. C’est un moment de grande vulnérabilité où l’absence se fait sentir avec force. Pleurer, exprimer son chagrin, se laisser aller à ses émotions est essentiel pour ne pas garder ce poids à l’intérieur.

4. L’acceptation

Peu à peu, une forme de sérénité s’installe. L’acceptation ne signifie pas oublier ou ne plus ressentir de manque, mais apprendre à vivre avec. On garde la personne ou la situation dans son cœur, tout en se permettant de continuer à avancer et à reconstruire sa vie.

👉 Le deuil est un chemin personnel, sans règles précises ni calendrier. Certains traversent ces étapes dans un autre ordre, d’autres reviennent en arrière avant d’avancer de nouveau. Ce qui compte, c’est de se rappeler que chaque émotion est légitime, et que prendre soin de soi durant ce temps est une véritable preuve de force.

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Dr Claire Morin, médecin psychiatre